3 avril 2012
Sixième station
Nouvelle stupeur dans la foule
Qui demeure muette devant le cœur de cette fille
Où les rires se font beaucoup plus gras
Où la violence de la haine menace
Plane sur la tête de tous ceux qui témoignent de la sympathie
Envers ce vulgaire supplicié
Une petite fille, vraie enfant d’Israël
Frêle et sans force
Brave et force les ronces des soldats romains
Qui restent ébahis, étonnés et surpris par le geste
On veut la retenir d’approché du condamné, en vain
Elle avance, marche courageusement vers l’homme
Petite fille insolente qui ose arrêter le convoi
Elle se tient tremblotante
Devant le regard grave et meurtri du Christ
Visage déformé par la torture, le sang et le symbole du déshonneur
Doucement, glisse de sa robe entre ses doigts
Un linge. Juste un petit linge
Qui s’envole et se pose sur le visage du supplicié
Elle en essuie le sang la sueur et les lignes des crachats
Caresse ce visage pour lui redonner sa beauté
Et sur le linge s’impriment tous les traits
Les lignes de la splendeur du visage
Petite fille insolente, bouscule un dernier badaud
Bouge-toi de là et va t’occuper de tes casseroles
Propulsée à terre au milieu de la foule
Les pieds la contournent et tous se remettent en marche
Elle ne sait comment
Mais jeune fille bienheureuse
Elle garde les saintes marques des plaies du Christ
Jeune fille bienheureuse elle contemple ce linge mouillé
Trempé aux couleurs de sœur et de sang
Elle se relève et courre à la suite du cortège…
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